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Nutrition sportive - Nutrition sportif : comment optimiser endurance fondamentale vs endurance extensive?

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Nutrition sportif : comment optimiser endurance fondamentale vs endurance extensive?
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Introduction

La performance sportive repose sur de nombreux facteurs, et la nutrition occupe une place prépondérante dans cette équation complexe. Pour les athlètes pratiquant des sports d'endurance, comprendre les spécificités nutritionnelles adaptées aux différents types d'efforts est crucial. L'endurance fondamentale (efforts longs à intensité modérée) et l'endurance extensive (efforts soutenus à intensité plus élevée) sollicitent différemment l'organisme et nécessitent donc des approches nutritionnelles distinctes. Cet article explore les stratégies nutritionnelles préventives permettant d'optimiser ces deux types d'endurance, en se concentrant sur les besoins énergétiques, la gestion des macronutriments et les compléments alimentaires pertinents pour chaque modalité d'effort.

Fondements énergétiques et métaboliques différents types d'endurance

L'endurance fondamentale, caractérisée par des efforts de longue durée à intensité modérée (60-70% de la fréquence cardiaque maximale), repose principalement sur le métabolisme aérobie et l'oxydation des lipides. Ce type d'effort, typique des courses de fond, du cyclisme de distance ou du triathlon, nécessite une alimentation équilibrée favorisant la disponibilité constante d'énergie. L'organisme puise majoritairement dans ses réserves lipidiques, complétées par une utilisation modérée du glycogène musculaire.

À l'inverse, l'endurance extensive sollicite davantage le métabolisme glucidique. Ces efforts, réalisés entre 70% et 85% de la fréquence cardiaque maximale, comme lors d'un semi-marathon ou d'une course cycliste intensive, demandent une disponibilité accrue en glucides pour maintenir l'intensité requise. La déplétion glycogénique survient plus rapidement, et l'alimentation doit donc être adaptée pour prévenir cette limitation énergétique.

Les besoins caloriques globaux varient considérablement selon le type d'endurance pratiquée. Un athlète d'endurance fondamentale peut nécessiter entre 45 et 60 kcal/kg de poids corporel par jour, tandis qu'un pratiquant d'endurance extensive peut voir ses besoins grimper jusqu'à 70 kcal/kg en période d'entraînement intensif. Cette différence s'explique par l'intensité supérieure des efforts et la récupération plus exigeante après les séances d'endurance extensive.

Stratégies nutritionnelles spécifiques pour chaque type d'endurance

Pour l'endurance fondamentale, l'approche nutritionnelle doit favoriser l'adaptation métabolique à l'utilisation des lipides. Une répartition macronutritionnelle équilibrée est recommandée : 50-55% de glucides complexes (céréales complètes, légumineuses), 20-25% de protéines de qualité (poissons, volailles, légumineuses) et 25-30% de lipides, avec une préférence pour les acides gras insaturés (huiles d'olive, de colza, avocats, noix). Cette répartition permet d'optimiser la capacité du corps à utiliser les graisses comme carburant principal.

Les stratégies d'entraînement à jeun peuvent être bénéfiques pour les athlètes d'endurance fondamentale, en améliorant l'efficacité de l'oxydation des lipides. Toutefois, cette pratique doit être encadrée et progressive, limitée aux séances de faible intensité et de durée modérée (moins de 90 minutes).

Pour l'endurance extensive, les glucides prennent une importance accrue. La répartition recommandée s'oriente vers 60-65% de glucides, avec une attention particulière à l'index glycémique selon la proximité des séances, 20% de protéines et 15-20% de lipides. La périodisation nutritionnelle devient essentielle, avec des phases de charge glucidique avant les entraînements intensifs ou les compétitions (7-10g/kg/jour de glucides pendant 24-48h).

L'hydratation représente un enjeu majeur pour les deux types d'endurance, mais avec des spécificités. En endurance fondamentale, une hydratation régulière avec des boissons faiblement concentrées en électrolytes suffit généralement. En endurance extensive, des boissons isotoniques contenant des glucides (30-60g/heure) et des électrolytes en quantité plus importante deviennent nécessaires pour maintenir la performance et prévenir la déshydratation plus rapide liée à l'intensité de l'effort.

Compléments alimentaires et micronutriments : approches ciblées selon type endurance

Les besoins en micronutriments varient selon le type d'endurance pratiquée. Pour l'endurance fondamentale, une attention particulière doit être portée aux antioxydants (vitamines C, E, zinc, sélénium) pour contrer le stress oxydatif généré par les efforts prolongés. Les oméga-3 (EPA et DHA) peuvent également être bénéfiques pour leur effet anti-inflammatoire et leur rôle dans l'optimisation du métabolisme lipidique.

Pour l'endurance extensive, les besoins en vitamines du groupe B (impliquées dans le métabolisme énergétique) sont accrus, notamment la B1, B2, B3 et B6. Le magnésium et le potassium jouent également un rôle crucial dans la prévention des crampes musculaires plus fréquentes lors d'efforts intenses.

Certains compléments alimentaires peuvent présenter un intérêt spécifique selon le type d'endurance. Pour l'endurance fondamentale, la L-carnitine peut favoriser l'utilisation des acides gras comme source d'énergie. La créatine, contrairement aux idées reçues, peut être bénéfique à faible dose (3-5g/jour) même pour les sports d'endurance, en améliorant la récupération et en préservant la masse musculaire.

Pour l'endurance extensive, la beta-alanine peut aider à tamponner l'acidité musculaire lors d'efforts intenses, tandis que le bicarbonate de sodium peut retarder la fatigue lors d'efforts proches du seuil anaérobie. La caféine présente des bénéfices pour les deux types d'endurance, mais son dosage et son timing d'ingestion doivent être adaptés : 3-6mg/kg, 30-60 minutes avant l'effort.

La supplémentation en fer mérite une attention particulière chez les athlètes d'endurance, particulièrement les femmes, en raison du risque accru d'anémie. Un suivi régulier de la ferritine sérique est recommandé, avec une supplémentation uniquement en cas de déficience avérée.

Conclusion

La nutrition préventive du sportif d'endurance nécessite une approche différenciée selon qu'il s'agisse d'endurance fondamentale ou extensive. Au-delà des recommandations générales, une personnalisation reste essentielle, tenant compte des spécificités individuelles, des objectifs de performance et du calendrier de compétition. L'alternance judicieuse entre ces deux types d'endurance au cours d'une saison sportive implique également une adaptation nutritionnelle correspondante.

La clé d'une nutrition préventive efficace réside dans l'anticipation des besoins métaboliques spécifiques à chaque type d'effort, permettant ainsi d'optimiser les adaptations physiologiques à l'entraînement tout en minimisant les risques de blessures, de surentraînement ou de déficiences nutritionnelles. Une collaboration étroite avec des professionnels de la nutrition sportive peut s'avérer précieuse pour affiner ces stratégies et les adapter au profil unique de chaque athlète, transformant ainsi l'alimentation en un véritable levier de performance et de santé à long terme.





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Meilleures salutations. Bien à vous.

Philippe Reumont
Diététicien nutritionniste - Licencié en kinésithérapie - Ostéopathe

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